vendredi 11 décembre 2009

Société Générale monte à 100% dans Crédit du Nord

Société Générale et Dexia annoncent avoir finalisé la transaction par laquelle la banque française rachètera au groupe franco-belge les 20% qu'il ne détient pas encore dans le Crédit du Nord.Le rachat des activités bancaires du Crédit du Nord coûteront à la Société générale 645 millions d'euros en numéraire, auxquels s'ajouteront 31 millions pour la filiale de gestion d'actifs Etoile Gestion du Crédit du Nord, précisent les deux groupes dans un communiqué."Pour Société générale, cette opération contribuera à renforcer son positionnement dans la banque de détail en France, un marché rentable qui a démontré sa résistance", précise la banque française, qui confirme que la transaction sera financée par une partie du produit de la récente augmentation de capital de 4,8 milliards d'euros.Dexia devrait de son côté réaliser une plus-value de 155 millions d'euros, rationalisant et simplifiant ainsi son portefeuille l'actifs.Le groupe franco-belge a acquis de son côté la participation de 20% du Crédit du Nord dans Dexia Crédit Local de France Banque pour un montant en numéraire de 13 millions d'euros, ce qui portera sa participation à 100%.

dimanche 8 novembre 2009

Où placer votre cash à 5% ?

Alors que la rémunération du Livret A est maintenue à 1,25% net, profitez des promotions pour placer vos liquidités jusqu'à 5%. Mais avant toute décision, lisez attentivement les conditions exactes.
Malgré le maintien du taux du livret A à 1,25%, en cette fin d'année, les établissements bancaires proposent des taux attractifs pour des périodes limitées à quelques semaines ou mois. Voici les meilleures offres.
Le Livret Epargne BforBank : 5% pendant 4 mois
Vous avez jusqu'au 15 décembre 2009 pour profiter d'un taux de 5% annuels bruts pendant 4 mois pour tout première ouverture d'un livret BforBank, dans la limite de 100.000 euros de dépôt.
Au delà de cette somme, et hors offre de lancement, les dépôts sont rémunérés à 2,50% bruts.
Barclays Premier Life : 5% pendant 3 mois
Ce livret vous offre 5% bruts pendant 3 mois, sans plafond de versement à condition d'ouvrir le livret avec un minimum de 15.000 euros et avant le 31 décembre 2009. Après 3 mois, la rémunération est ramenée à 2,30% bruts.
Fortunéo Livret Plus : 5% jusqu'au 15 décembre
Pour toute première ouverture du livret épargne Fortuneo, dans la limite de 20.000 euros, sa rémunération est de 5% bruts jusqu'au 15 décembre 2009 à condition d'ouvrir le livret au plus tard le 30 novembre 2009.
Petit avantage : l'ouverture cumulative d'un Livret Plus et d'un compte Bourse (plan d'épargne en actions ou compte-titres) permet de percevoir une prime de 20 euros.
Hors promotion, la rémunération passe à 2,50% bruts jusqu'à 10 millions d'euros.
BPE : 4% jusqu'au 31 décembre
A la BP,E le compte-chèques propose un taux annuel brut de 4% l'an, applicable jusqu'au 31 décembre 2009, calculé chaque jour sur la fraction du solde créditeur dépassant les 2.000 euros sans aucun plafond de dépôt. Cependant, cette sur-rémunération promotionnelle de 2% à 4% est limitée à la perception d'un maximum de 1.000 euros bruts d'intérêts.
Hors offre, le taux annuel brut est de 2% l'an calculé chaque jour sur la fraction dépassant 2.000 euros.
ING : 3,5% pendant 3 mois
Le Livret d'Epargne Orange garantit 3,5% pendant 3 mois pour toute ouverture avant le 31 décembre 2009 et jusqu'à 90.000 euros de dépôt. Si vous recommandez une personne et que celle-ci ouvre, dans les 45 jours qui suivent votre premier versement, à son tour un Livret vous recevrez 1% de plus.
Hors promotion, le taux de rémunération est de 2% bruts.
Regardez aussi du côté des assureurs
Plusieurs assureurs ont mis en place des offres garantissant un rendement net de 4% à 4,5% sur le fonds en euros. La plupart du temp,s des conditions d'investissement et de durées sont exigées. Par exemple, chez Aviva, pour pouvoir profiter d'un taux de 4,20% net garanti jusqu'au 3 septembre 2010, votre versement doit être d'au moins 12.000 euros et doit être réalisé avant le 22 décembre 2009.

dimanche 4 octobre 2009

Placements : les stratégies gagnantes pour 2010

A l'occasion du Salon Patrimonia, à Lyon, les conseils des professionnels à l'intention des particuliers.
Il va bien falloir repasser à l'action ! Un an après la faillite de Lehman Brothers, le paysage des placements ne présente plus l'aspect dévasté de septembre 2008. Dans un bel ensemble, les valeurs mobilières ont opéré un rattrapage massif. Le mouvement a profité aux actions, mais aussi aux obligations qu'elles soient d'Etat, privées ou convertibles. C'est comme si le sentiment de peur s'était éloigné des marchés.
Dans ce contexte, l'or justifie-t-il encore d'être sanctifié comme une valeur refuge ? Et l'immobilier, lui aussi habituellement crédité de cette qualité, quelle place lui accorder dans un patrimoine ? En tout cas, pour l'instant, force est de constater qu'il présente un visage contrasté. D'un côté, l'ancien semble en chute libre ; de l'autre, le neuf paraît plus soutenu, mais c'est surtout grâce à l'incitation fiscale Scellier. Enfin, il apparaît patent que les placements monétaires ne rapportent plus rien. Les particuliers doivent donc se remettre à investir dans des actifs qu'ils jugeaient trop risqués il y a encore quelques mois. Pour autant, quelles directions prendre ? C'est bien la question qui domine, alors que jusqu'à ce soir, à Lyon, se tient Patrimonia, la grande manifestation annuelle des professionnels de la gestion de patrimoine.
A cette occasion, et pour nous guider, nous avons réuni, fin août, en collaboration avec nos confrères d'" Investir Magazine ", cinq représentants de la profession. Il s'agissait de Meyer Azogui, président du directoire de Cyrus Conseil, à Paris ; Mme Edmée Chandon-Moët, présidente de Family Tax & Cash, à Paris ; Patrick Levard, de Raymond-James Patrimoine, à Nice ; André Manière, de la gestion Financière Saint Vincent à Dijon ; et Guy Roos, d'ICF, à Lyon. Pour les lecteurs des " Echos ", ils ont livré leurs convictions sur les placements à privilégier en 2010 mais aussi sur ceux qu'il conviendra d'éviter.
A privilégier
L'immobilier locatif : un succès qui va faire de l'ombre aux autres incitations fiscales
Il va bien falloir repasser à l'action ! Un an après la faillite de Lehman Brothers, le paysage des placements ne présente plus l'aspect dévasté de septembre 2008. Dans un bel ensemble, les valeurs mobilières ont opéré un rattrapage massif. Le mouvement a profité aux actions, mais aussi aux obligations qu'elles soient d'Etat, privées ou convertibles. C'est comme si le sentiment de peur s'était éloigné des marchés.
Dans ce contexte, l'or justifie-t-il encore d'être sanctifié comme une valeur refuge ? Et l'immobilier, lui aussi habituellement crédité de cette qualité, quelle place lui accorder dans un patrimoine ? En tout cas, pour l'instant, force est de constater qu'il présente un visage contrasté. D'un côté, l'ancien semble en chute libre ; de l'autre, le neuf paraît plus soutenu, mais c'est surtout grâce à l'incitation fiscale Scellier. Enfin, il apparaît patent que les placements monétaires ne rapportent plus rien. Les particuliers doivent donc se remettre à investir dans des actifs qu'ils jugeaient trop risqués il y a encore quelques mois. Pour autant, quelles directions prendre ? C'est bien la question qui domine, alors que jusqu'à ce soir, à Lyon, se tient Patrimonia, la grande manifestation annuelle des professionnels de la gestion de patrimoine.
A cette occasion, et pour nous guider, nous avons réuni, fin août, en collaboration avec nos confrères d'" Investir Magazine ", cinq représentants de la profession. Il s'agissait de Meyer Azogui, président du directoire de Cyrus Conseil, à Paris ; Mme Edmée Chandon-Moët, présidente de Family Tax & Cash, à Paris ; Patrick Levard, de Raymond-James Patrimoine, à Nice ; André Manière, de la gestion Financière Saint Vincent à Dijon ; et Guy Roos, d'ICF, à Lyon. Pour les lecteurs des " Echos ", ils ont livré leurs convictions sur les placements à privilégier en 2010 mais aussi sur ceux qu'il conviendra d'éviter.
L'année dernière fut difficile pour l'immobilier. Dans le prolongement, la relance de l'investissement locatif par le nouveau régime fiscal Scellier aura été pour les professionnels de la gestion de patrimoine - comme sans doute pour leurs clients - la première bonne nouvelle depuis longtemps. Les nuages avaient commencé à s'accumuler en 2007, lorsque s'amorçait la fin progressive d'un cycle haussier. Le mouvement se transforma au second semestre en véritable crise. Tout s'était ligué, en effet : effondrement des transactions dans le neuf, du fait du reflux des investisseurs, quasi-gel dans l'ancien, et pour l'ensemble, une baisse des prix bien plus importante que prévu, dépassant en moyenne 15 % dans l'ancien, et pouvant atteindre 10 % et parfois 20 % dans le neuf.
Pour couronner le tout, une série de mesures du projet de loi de Finances pour 2009 remettaient en cause, du Malraux au LMP, tous les dispositifs fiscaux destinés à favoriser l'investissement dans la pierre." Globalement, tout était bloqué, commente Guy Roos. Et tout s'est débloqué avec le Scellier. C'est un dispositif simple et efficace, avec une réduction d'impôt qui s'applique directement et peut atteindre jusqu'à 8.300 euros par an pendant neuf ans. " Le produit fait l'unanimité.
Mais l'avantage fiscal, aussi important soit-il, ne suffit pas à faire d'un placement un bon investissement. Il faut être très sélectif et très exigeant sur l'emplacement. Si l'on investit dans le coeur d'une grande agglomération et si l'on évite les programmes dédiés aux investisseurs où les biens sont surpayés, on a toutes les chances, selon nos interlocuteurs, d'éviter les dérives qu'ont connu les investisseurs en Robien, et de réaliser une bonne opération.
Rester prudent avec les SCPI de bureaux
En ce qui concerne les SCPI investies en bureaux, le contexte de crise économique incite à la prudence. Pour André Manière, il s'agit d'un produit intéressant, par exemple pour se constituer une source de revenus réguliers, mais à condition de bien choisir le moment d'investir. Or " il est encore trop tôt ", précise-t-il. " L'augmentation du taux de vacance, les renégociations de loyer par les locataires et les exigences de rendement des investisseurs vont nécessairement se traduire par des baisses de prix. Il faut attendre que les prix aient suffisamment décoté pour se positionner et profiter de la reprise des marchés quand elle se produira. "
Les SCPI qui investissent en commerce sont jugées moins risquées parce que le taux de vacance y est bien plus faible que dans les bureaux. " Il y a deux ou trois ans, nous avons beaucoup utilisé les SCPI comme outil de diversification des portefeuilles,témoigne Patrick Levard. Aujourd'hui, le parc des bureaux vides a commencé à augmenter et nous manquons de visibilité. " Autre problème soulevé, celui du risque de blocage des marchés secondaires. " Il peut y avoir un problème de liquidités,explique Guy Roos. Dans certaines SCPI, des demandes de retraits massifs ne peuvent pas être honorées. "
Les avantages fiscaux du Scellier sont aussi accessibles via des SCPI. " Ce peut être une solution, commente Meyer Azogui, mais seulement pour les personnes qui n'ont pas les moyens d'investir en direct et pour se constituer un capital à terme grâce au crédit. "
A éviter
Les liquidités : attention à ne pas faire de l'assurance-vie un superlivret !
Désormais, les placements monétaires ne rapportent presque plus rien. " Sur les sicav monétaires, si l'on tient compte de l'inflation, du prélèvement libératoire, de l'ISF et que l'on ajoute les frais de gestion des sicav, le résultat est négatif ", commente Edmée Chandon-Moët, Pourtant, précise-t-elle, beaucoup d'épargnants ne s'en sont pas encore aperçus.
Avant de s'interroger sur des placements plus rémunérateurs, encore faut-il, recommande Meyer Azogui, vérifier ce qui, dans les sommes placées à court terme, " correspond à de la vraie trésorerie, c'est-à-dire à de réels besoins de liquidités, et ce qui se révèle être la fausse trésorerie. En ce cas, les sommes sont laissées par facilité sur des comptes, alors qu'elles pourraient être réaffectées de façon optimale. A l'époque où le court terme rapportait 3 % ou 4 %, la distinction n'avait pas beaucoup d'importance. Ce n'est plus le cas désormais ".
La principale alternative, aux yeux de nos interlocuteurs, reste les fonds en euros des contrats d'assurance-vie, qui offrent encore facilement 4 %. Surtout si le contrat est ancien, puisque, après huit ans, les sorties sont sans impôt, si l'on ne dépasse pas le seuil de franchise. " Mais même si le contrat a moins de huit ans et qu'il faille payer le prélèvement libératoire, complète Guy Ross, la rémunération après l'impôt reste à plus de 2 %, soit presque le double du taux du livret A. "
De fait, les fonds en euros sont utilisés par beaucoup d'épargnants comme un support de trésorerie. " L'assurance-vie, support d'épargne à long terme par excellence, est complètement détournée de sa fonction originelle, remarque Meyer Azogui. Elle fait de plus en plus office de superlivret et elle est parfois utilisée sur des durées de placement très courtes. " Mais pour qu'un contrat puisse jouer le même rôle qu'un livret, encore faut-il que les compagnies d'assurances soient capables d'exécuter rapidement les ordres de retrait, ce qui, souligne Patrick Levard, n'est pas toujours le cas.
S'intéresser aux convertibles
" Dans le contexte actuel, les convertibles présentent de l'intérêt, parce qu'elles permettent de jouer sur les deux tableaux - obligations et actions - en profitant de la hausse des actions tout en bénéficiant du parachute obligataire, rappelle Edmée Chandon-Moët. Et c'est un choixqui a été plutôt payant. " C'est sans doute une des bonnes solutions pour les épargnants qui souhaitent commencer à réinvestir en Bourse avec prudence.
Les fonds garantis n'ont pas tenu leurs promesses
Au printemps 2008 - c'est-à-dire avant l'éclatement de la crise financière et l'effondrement des marchés financiers - les fonds structurés et les fonds de gestion alternative étaient proposés comme de bonnes solutions, voire comme les deux bonnes solutions du moment face à l'érosion des rendements des fonds en euros. Depuis, la plupart n'ont pas tenu leurs promesses. Certains ont même abouti à de vraies catastrophes pour leurs souscripteurs. " Le principal défaut de ces produits, c'est leur complexité et la façon dont ils ont été commercialisés, commente Guy Roos.En ce qui concerne les fonds structurés, le problème est né de la confusion entre les formules à capital garanti, sécurisées mais moins performantes, et les formules à capital protégé, plus prometteuses en termes de performances, mais qui ne protégeaient en rien contre les pertes en capital. Les épargnants qui en ont fait l'expérience se sont sentis piégés, trahis. "
Se limiter aux formules compréhensibles
" Une des leçons à tirer de la crise que nous traversons, c'est qu'il faut revenir à des produits simples, faciles à comprendre et à expliquer ", conseille Meyer Azogui.
L'or ne brille plus pour tout le monde
Dans les semaines qui ont suivi la faillite de Lehman Brothers, plus aucun établissement financier ne pouvait être considéré à l'abri d'une défaillance. L'or physique a paru alors retrouver son rôle de valeur refuge, et même connaître la fièvre. En France, le cours du napoléon a gagné 60 % en quatre jours. La prime, qui mesure la surcote de la pièce par rapport à sa valeur en poids d'or, a atteint 70 % à son plus haut. Mais la fièvre est vite passée. Dans un environnement économique en voie d'amélioration, le potentiel de hausse des lingots et du napoléon est très limité.
" Pendant la période de panique générale, témoigne Meyer Azogui, quelques très rares clients ont acheté des lingots pour retrouver le sommeil. D'une façon générale, nous investissons assez peu sur l'or, et plus de façon spéculative et temporaire que défensive. "
L'or, sous quelque forme que ce soit, n'a pas la faveur de nos interlocuteurs... à une exception près. " Dans nos portefeuilles, explique Edmée Chandon-Moët, nous sommes investis à hauteur d'environ 8 % à 10 % dans cette classe d'actifs, directement via un fonds or et indirectement via des fonds diversifiés qui intègrent l'or dans leur allocation. Les actions de mines d'or, qui avaient décroché par rapport à l'or physique, ont commencé à rattraper leur retard. Elles ont déjà connu une belle progression et ont encore à mon avis un potentiel de hausse depuis fin 2007(le différentiel est encore de 30 %). L'or peut jouer aussi un rôle de protection en cas de reprise de l'inflation dans les prochaines années.
PATRICK AUGIER ( " INVESTIR MAGAZINE ") ET FRANCOIS LE BRUN

vendredi 4 septembre 2009

Bercy veut surtaxer les revenus versés aux résidents de paradis fiscaux

Le gouvernement veut relever, de 35 % à 50 %, la taxation des dividendes, des intérêts et des redevances versés aux personnes et entreprises domiciliées dans des paradis fiscaux. Les régimes de faveur seront proscrits. Et la police fiscale souhaitée par Eric Woerth pourrait voir le jour.

A trois semaines du G20 de Pittsburgh, Paris multiplie les angles d'attaque contre les paradis fiscaux. Après avoir dévoilé l'existence d'une liste de 3.000 évadés fiscaux, détenant des comptes en Suisse, Eric Woerth, ministre du Budget, s'apprête à annoncer une série de mesures pour accroître la taxation des revenus « passifs » (intérêts, dividendes, redevances, etc.) versés par des entreprises en France à des personnes, physiques ou morales, domiciliées dans des paradis fiscaux. Elles devraient constituer, avec la taxe carbone et la taxe professionnelle, l'un des principaux volets du projet de loi de Finances 2010.
Il ne s'agit ni plus ni moins que de « mesures de rétorsion » à l'attention des pays non coopératifs. Celles-ci avaient d'ailleurs été réclamées début avril par les principaux chefs d'Etat, lors du G20 de Londres : il était notamment convenu de « prélever des taxes » et de « refuser toute déduction » sur les versements effectués « au profit des bénéficiaires dans une juridiction non coopérative ». C'est exactement l'esprit des mesures devant figurer en loi de Finances. Le gouvernement veut relever, à 50 %, les taux de retenue à la source des dividendes, intérêts et redevances, lorsque leurs bénéficiaires sont domiciliés dans un paradis fiscal. Aujourd'hui, ils s'élèvent entre 15 % et 35 %.

Pénalités accrues
Les régimes fiscaux de faveur (abattement sur les revenus de capitaux mobiliers, fusion en régime de faveur, etc.), aujourd'hui largement étendus, seront également interdits dès lors qu'ils impliquent un pays non coopératif. Les versements faits à une personne ou à une entreprise domiciliées dans un paradis fiscal ne seront, ainsi, plus jamais déductibles d'impôt. Aujourd'hui, il suffit de prouver que le versement ne présente pas un caractère « anormal ou exagéré » pour qu'ils soient déductibles. Sont visées les entreprises percevant des dividendes, exonérés d'impôt, de la part de leurs filiales françaises, ou les personnes qui perçoivent des intérêts de la part de débiteurs français. Les banques implantées en France qui refusent d'identifier les transferts d'argent de plus de 10.000 euros vers ces pays non coopératifs feront l'objet de pénalités accrues : elles pourront atteindre jusqu'à 50 % des fonds transférés par leurs clients.
Le ministre, qui défendra ses mesures au Parlement dans un mois, peut compter sur de nombreux députés, de gauche comme de droite, pour le soutenir et compléter ses propositions. Jeudi, la commission des Finances de l'Assemblée présentera ses propres initiatives. La mise en place d'une « police fiscale », placée sous l'autorité d'un juge, sera notamment remise sur la table par Didier Migaud, président PS de la commission (lire ci-dessous) et Gilles Carrez (UMP), le rapporteur. Cela avait déjà été le cas l'année dernière, mais le ministère de l'Intérieur n'y étant guère favorable, le projet avait été repoussé. Il a plus de chances d'aboutir, cette fois, car Bercy est prêt à accepter que les agents du fisc soit localisés place Beauvau et placés sous la tutelle de Brice Hortefeux.

Eric Woerth négocie, en parallèle, de nouvelles conventions fiscales avec Gibraltar, le Liechtenstein et Andorre, et poursuit ses discussions avec Singapour. La liste des pays « non coopératifs » a ainsi toutes les chances d'évoluer ces prochains mois.

samedi 25 juillet 2009

Le nombre de ménages français endettés atteint des records

L'environnement financier a eu beau se détériorer en 2008, les ménages français sont restés friands de crédits. En 2008, le taux de diffusion des crédits s'est établi à 52,6 % de l'ensemble des ménages.
D'après une étude de l'Observatoire des crédits aux ménages, le taux de diffusion des crédits en 2008 s'est en effet établi à 52,6 % de l'ensemble des ménages. Un des niveaux les plus élevés depuis vingt ans. En tout, ce sont 14,05 millions de ménages français qui disposaient d'un crédit l'an dernier.
Alors que la situation des établissements de crédit suscitait des inquiétudes, les ménages n'ont pas tiré un trait sur leurs projets en 2008 : 9,8 millions de nouveaux crédits ont été débloqués, en légère baisse de 4,4 % après une année 2007 exceptionnelle. 2009 devrait être une autre histoire, les prévisions tablant sur un recul d'environ 25 % sur l'année.
Persistance des situations de fragilité
Plus consommateurs de crédit, les ménages français n'en demeurent pas moins lucides. Alors que l'indicateur de sentiment mesuré par l'Insee plongeait l'an dernier au plus bas niveau depuis 1989, 48 % des ménages endettés déclaraient que leur situation financière s'était dégradée. En clair, que l'avenir serait plus difficile.
Parmi ces ménages, une sous-population pourrait souffrir davantage encore en 2009 : les ménages fragiles. Michel Mouillart, professeur à l'université Paris-X Nanterre, les définit d'après trois caractéristiques : " Ils ont soit un dossier en commission de surendettement, soit des charges de remboursement beaucoup trop élevées, soit un recours systématique aux dettes (famille, amis, dettes fiscales) pour boucler les fins de mois. "Majoritairement situés dans des petites agglomérations (moins de 20.000 habitants), ces ménages appartiennent à des catégories socioprofessionnelles faiblement qualifiées (ouvriers ou employés). Ils ont connu des parcours familiaux (divorce, séparation) et professionnels (22,9 % ont au moins un adulte au chômage) chaotiques. Mais, paradoxalement, ils ne sont pas proportionnellement plus nombreux qu'il y a dix ans : ils représentaient 4,3 % des ménages français en novembre 2008, un niveau quasi identique à celui de novembre 1997 (4,2 %).
Ces ménages sont toutefois plus fragiles qu'autrefois. Dotés d'un patrimoine financier limité, devant faire face à des augmentations de loyer et à des dépenses imprévues, ils sont les premiers exposés à la montée du chômage, des plans sociaux et du recours au temps partiel. " Tout laisse penser que la proportion des ménages fragiles au sein de l'ensemble des ménages français augmentera en 2009 ",avertit Michel Mouillart. Selon les derniers chiffres de la Banque de France, le nombre des dossiers déposés dans les commissions de surendettement a, en tout cas, progressé de plus de 11 % entre juin 2008 et mai 2009.

lundi 20 avril 2009

Livret A : le taux va baisser à 1,75% au 1er mai

Le taux du Livret A va baisser à 1,75% à partir du 1er mai, soit son plus bas historique, contre 2,50% actuellement, a annoncé vendredi la ministre de l'Economie Christine Lagarde. L'application de la formule de calcul automatique aurait porté le taux à ...1%.
AFP/Mychele Daniau
Le taux du Livret A sera ramené à 1,75% à partir du 1er mai, contre 2,5% actuellement, a annoncé vendredi la ministre de l'Economie Christine Lagarde lors d'une conférence de presse sur la fiscalité locale à Bercy. " Le Livret A sera rémunéré à partir du 1er mai à 1,75% ", a affirmé Mme Lagarde. " C'est très clairement un gain net pour les épargnants par rapport au taux d'inflation ", a-t-elle ajouté.
Le taux à son plus bas niveau historique
Le taux du Livret A descend ainsi à un niveau jamais vu depuis sa création en 1818. L'application du mode de calcul automatique défini par la loi (voir encadré ci-dessous) aurait dû faire passer le taux de rémunération du Livret A à 1%, sur la base des chiffres de l'inflation publiés vendredi. Dans le courrier de recommandation qu'il a adressé vendredi à la ministre, M. Noyer a expliqué avoir fait observer que porter le taux à 1% pourrait " paraître un peu fort ". " On peut considérer qu'il y aurait un risque de déstabilisation ", " qui pourrait créer une inquiétude chez les épargnants ", a estimé M. Noyer. De ce fait, " il me paraît possible de ne faire qu'une partie de la baisse ", a-t-il ajouté.
En optant pour un taux de rémunération de 1,75%, le ministre a suivi la recommandation formulée vendredi par le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer. M. Noyer a adressé sa recommandation dès vendredi, estimant disposer de tous les chiffres nécessaires au calcul théorique du taux. " Le taux du livret A constitue un taux directeur pour l'épargne réglementée et par conséquent pour de nombreux dépôts ", a estimé la ministre de l'Economie dans un communiqué. La baisse du taux de rémunération induira donc " une diminution des conditions d'emprunt pour les entreprises et pour les ménages " et permettra également de " contribuer au plan de relance " du gouvernement, selon Mme Lagarde.
Les nouvelles règles de fixation du taux du Livret A
La règle de fixation du taux du livret A précise que sa valeur est déterminée par le résultat le plus élevé entre A et B. A = (Eonia + Euribor 3 mois)/4) + (inflation des prix à la consommation/2), arrondi au quart de point le plus proche. B = inflation des prix à la consommation + 0.25%, arrondi au quart de point le plus proche.Jusqu'à fin Janvier de cette année, les révisions étaient effectuées sur une base semestrielle (janvier, juillet) et appliquées le mois suivant (1er février, 1er août). Un arrêté du 27 janvier a dorénavant porté de deux à quatre les dates de révision possibles du taux, en ajoutant aux échéances traditionnelles le 1er mai et le 1er novembre. Pour ces deux nouvelles dates, la révision peut intervenir sur proposition de la Banque de France si l'Institut "estime que la variation de l'inflation ou des marchés monétaires est très importante". Autre changement majeur, une modification du taux ne peut dorénavant excéder 1,50% (soit 150 points de base).
Le pouvoir d'achat des épargnants "préservé"
Cette contribution se traduira, selon Bercy, par l'amélioration des conditions de financement du logement social et des projets de grandes infrastructures dans le domaine des transports et de l'enseignement supérieur. Parallèlement, pour Mme Lagarde, la fixation du taux du Livret A à 1,75% " préserve le pouvoir d'achat des épargnants et l'attractivité " de ce produit, compte tenu du faible niveau de l'inflation, qui a atteint, en mars, 0,3% sur un an. M. Noyer a également fait valoir, à l'inverse, que ne pas baisser le taux reviendrait, selon lui, à " créer un obstacle artificiel en France à la répercussion de la baisse des taux de la BCE (Banque centrale européenne) sur le taux des crédits ". " Ce serait empêcher que la politique monétaire de la zone euro puisse pleinement contribuer au retour de la croissance dans notre pays ", a-t-il ajouté.

dimanche 4 janvier 2009

Livret A : les offres promotionnelles des "autres" banques

Le monopole du Livret A tombe le 1er janvier prochain. Toutes banques pourront alors le distribuer. Pour attirer d'ores et déjà des clients, elles ont mis en place des offres promotionnelles, fort alléchantes pour certaines. Dernières en date, l'offre de ING Direct et celle des Caisses d'Epargne.
La suppression du monopole du livret A et du livret Bleu dès l'an prochain attise la convoitise. La loi de modernisation de l'économie du 23 juillet 2008 permet à tous les établissements de distribuer le Livret A à compter du 1er janvier 2009. Certains d'entre eux ont mis en place une offre produits afin d'inciter les actuels détenteurs de Livrets A à transférer chez eux leurs avoirs et d'attirer les nouveaux clients. La baisse "probable" de la rémunération du 1er février 2009, selon Augustin de Romanet, le directeur général de la Caisse des Dépôts, de la rémunération du Livret A, fixée à 4% net depuis le 1er août 2008, pourrait cependant pénaliser ces nouveaux entrants, les épargnants pouvant profiter dès à présent d'un taux de 4% net dans les réseaux historiques (La Poste, Caisse d'Epargne et Crédit Mutuel), alors qu'ils devront attendre le 1er janvier 2009 pour en bénéficier dans les réseaux "non historiques" et pour un mois seulement (jusqu'au 1er février 2009)...
Les caractéristiques du Livret A
Le livret A est totalement exonéré d'imposition et de prélèvements sociaux. Il est d'une souplesse absolue : entrée et sortie peuvent se faire à tout moment sans frais. Il a cependant un point faible : on ne peut pas déposer plus que 15.300 euros par livret, mais chacun, enfant ou adulte, peut détenir un livret A. Un couple avec deux enfants peut donc en détenir quatre.
ING Direct rémunère à 8% bruts son livret Orange
Pour toute ouverture d'un Livret A chez ING Direct avant le 31 janvier 2009, ING Direct garantit pendant trois mois du 8% bruts sur le livret Orange pour un montant équivalent à la somme versée sur le livret A lors de son ouverture.
Rappelons que le plafond de chaque livret A est de 15.300 euros
L'intérêt de cette offre : placer deux fois le montant maxi du livret A, d'une part à 4% nets et d'autre part à 8% bruts.
Fortis lance un compte d'attente rémunéré comme le Livret A
Pour préparer le lancement de son livret A, Fortis propose à ses clients de bénéficier dès à présent d'un compte rémunéré " Spécial Livret A " offrant la même rémunération que le livret A jusqu'à la fin de l'année 2008.
Ce compte " Spécial Livret A " bénéficie d'une rémunération de 5,64% bruts (soit 4% nets) pour tout dépôt supérieur à 5 000 euros. Comme le livret A, le compte rémunéré " Spécial Livret A " offre une disponibilité des avoirs à tout moment et un plafond de dépôts de 15 300 euros par livret et par client.
L'intérêt de cette offre : le seul avantage c'est le regroupement des comptes chez Fortis Banque. Réservé aux inconditionnels de la maison !
Groupama Banque : cotisations gratuites à l'un des deux packages bancaires et une offre " nouveau né "
Pour toute ouverture ou tout transfert d'un Livret A, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009, Groupama Banque propose six mois gratuits de cotisations à l'un ou l'autre des deux packages bancaires suivants : Astréa Essentiel ou Astréa 2, soit une économie de 37,20 euros dans le premier cas ou une économie de 51 euros pour la seconde formule.
La formule Astréa Essentiel permet une rémunération des liquidités du compte de dépôts de 1,20 à 4% bruts jusqu'à 30.000 euros
La formule Astréa 2 donne, en plus de la rémunération des liquidités jusqu'à 30.000 euros, la possibilité d'ouvrir un compte sur livret rémunéré à 4,5% bruts jusqu'à 20.000 euros et 2% bruts au delà sans plafond.
Une offre naissance s'ajoute : si vous avez des enfants nés entre le 30 juin 2008 et le 31 décembre 2009, Groupama Banque offre, pour toute ouverture d'un Livret A au nom de votre enfant une prime naissance de 30 euros par livret. Le versement de la prime naissance sera effectué dans un délai d'un mois à compter de l'ouverture du Livret A avec un minimum de 15 euros.
L'intérêt de cette offre : six mois d'économies sur la cotisation d'un package bancaire et une prime de 30 euros pour les nouveaux nés.
AXA Banque : une prime de 40 euros pour chaque réservation
AXA Banque propose une offre de réservation du Livret A, valable jusqu'au 31 décembre 2008, qui permet de recevoir consiste une prime de 40 euros pour chaque Livret A ouvert chez AXA Banque, sous réserve d'un solde d'au-moins 150 euros au 28 février 2009. Parrallèlement, le Livret AXA Banque voit sa rémunération passer au taux de 4% bruts dès le 1er euro et pour la totalité de l'encours si celui-ci est supérieur à 15.300 euros. En revanche, un taux de 3,5% bruts est appliqué si le solde est inférieur ou égal à 15.300 euros.
L'intérêt de cette offre : la prime de 40 euros et le livret supplémentaire rémunéré à 4% bruts (soit 2,84% nets après prélèvements fiscaux et sociaux).
AGF Banque : double le plafond du livret A
Jusqu'au 31 janvier 2009 le "Livret Atout Avenir" rémunère à 7% bruts (4,97% nets, après déduction de la fiscalité et des prélèvements sociaux libératoires) jusqu'à 15.300 euros par livret (plafond légal du livret A). Au delà de 15.300 euros la rémunération est de 2,75% bruts. Le titulaire du "Livret Atout Avenir" s'engage à ouvrir au plus tard au 31 mars 2009 un livret A chez AGF Banque. En outre, une garantie gratuite apporte une indemnisation égale au maximum à 15.300 euros pour le ou les bénéficiaires désignés en cas de décès accidentel ou d'invalidité totale et définitive accidentelle du titulaire du "Livret Atout Avenir". A partir de 2009, AGF Banque s'engage à ce que le client puisse recevoir une rémunération égale à celle du livret A, mais pour un plafond double à condition que le client investisse 15.300 euros sur le Livret A de AGF Banque et 15.300 euros supplémentaires sur le "Livret Atout Avenir".
L'intérêt de cette offre : pouvoir placer deux fois le montant maxi du livret A au même taux de rémunération que le livret A.
CIC : jusqu'à 100.000 euros rémunérés
A destination de ses clients et prospects, le CIC propose le Livret A Sup. Il est accessible à compter de 15 euros. Jusqu'au plafond du livret A, soit 15.300 euros, sa rémunération est de 5,634% bruts (soit 4% nets). Au delà et jusqu'à 50.000 euros, soit pour 34.700 euros supplémentaires, sa rémunération est de 6% bruts (4,26% nets) du 1er octobre 2008 au 31 décembre 2008. Après capitalisation des intérêts au 31 décembre 2008, le Livret A Sup se transformera automatiquement en un nouveau Livret A Sup comprenant une partie "Livret A pur" (donc soumise à la réglementation du Livret A). Le plafond de versements restera fixé à 50.000 euros, dont :
- 15.300 euros seront rémunérés à 4% nets (conformément à la réglementation livret A) ;
- 34.700 euros à 4,50% bruts.
Signalons, également, que le CIC propose le Livret de Développement Durable Sup sur lequel il est possible de placer jusqu'à 50.000 euros, dont 6.000 rémunérés à 4% nets et 44.000 euros rémunérés à 4,50% bruts.
L'intérêt de cette offre : elle permet de bénéficier d'un taux attractif et de placer jusqu'à 100.000 euros par personne.
Société Générale : une pré-réservation qui sert 4% nets
Les clients qui s'engagent à souscrire un Livret A auprès de la Société Générale bénéficient d'avantages équivalents à ceux du Livret A en ouvrant un Livret Avant-Première Société Générale. C'est un compte sur livret avec une rémunération et un fonctionnement comparables au livret A : même plancher (15 euros) et même plafond que le livret A (15.300 euros), une rémunération nette équivalente à celle du livret A (5,63% bruts, soit 4% nets). Au-delà de 15.300 euros, il est rémunéré au taux du Compte sur Livret Société Générale, soit actuellement, 3,50% bruts sans limite de plafond. Les fonds du Livret Avant-Première seront transférés automatiquement en janvier 2009, dans la limite de 15.300 euros sur le livret A.
L'intérêt de cette offre : la rémunération proposée est la même que celle du Livret A, soit 5,63% bruts ou 4% nets.
Crédit Agricole Ile-de-France : une offre à 4,01% nets
Un livret de pré-réservation du livret A permet d'ores et déjà d'investir entre 15 euros et 15.300 euros au taux de 5,65% bruts (4,01%nets).
En janvier 2009, les transferts de ce livret de pré-réservation vers le Livret A du Crédit Agricole Ile -de-France auront lieu automatiquement sans perte d'intérêts.
L'intérêt de cette offre : bénéficier actuellement d'une rémunération très légèrement supérieure à celle du livret A.
Fortunéo : une prime de 10 à 50 euros pour tout transfert ou ouverture
Comme dans la plupart des autres établissements, le Livret A sera disponible chez Fortunéo dès le 1er janvier au taux de 4% net. Pour toute demande d'ouverture ou de transfert d'un Livret A avant le 31 décembre 2008, le courtier en ligne versera une prime calculée sur les sommes portées sur le Livret au 31 mars 2009. Cette prime sera de 10 euros à 50 euros, selon l'encours du Livret (le total des sommes qui y sont portées) : 50 euros pour un encours supérieur à 5.000 euros, 40 euros pour un encours supérieur à 4.000 euros, 30 euros pour un encours supérieur à 3.000 euros, 20 euros pour un encours supérieur à 2.000 euros, 10 euros pour un encours supérieur à 1.000 euros.
L'intérêt de cette offre : une prime variable de 10 à 50 euros.
BNP Paribas : donne 1% de plus avec une assurance-vie
Pour la réservation de son livret A BNP Paribas propose d'investir dans une assurance vie qui donne une rémunération d'un point de plus que le livret A, soit 5% nets.
L'offre A+1 est proposée jusqu'au 31 janvier 2009. Elle permet de profiter d'une rémunération exceptionnelle garantie de 5% dans la limite de 15.300 euros jusqu'à fin 2009 sur le fonds en euros. Le client choisit le contrat BNP Paribas qu'il souhaite : Multiplacements, Multiplacements 2, Multiplacements Avenir, Multiplacements Privilège ou Multiplacements Privilège Plus.
La rémunération de 5% est garantie jusqu'à fin 2009. Le client n'est pas obligé d'ouvrir un Livret A, il peut décider de conserver les sommes sur son contrat d'assurance -vie.
Précisons que les droits d'entrée sur le contrat d'assurance vie sont offerts pour tout versement initial inférieur ou égal à 15.300 euros.
L'intérêt de cette offre : une rémunération supplémentaire de 1% pendant un an maximum. S'ajoute aussi la possibilité de conserver son contrat d'assurance vie.
Monabanq : rémunère 5.000 euros à 4% nets
La banque en ligne propose à ses clients une offre d'ouverture d'un livret d'épargne rémunéré à 4% nets jusqu'à 5.000 euros pour les nouveaux versements (pas pour les transferts de compte à compte). Les sommes figurant sur ce livret d'épargne rémunéré seront transférées sur le livret A Monabanq dès 2009.
L'intérêt de cette offre : la rémunération de 5.000 euros de liquidités à 4% nets.
BRED : propose un compte à terme d'attente
A la BRED, jusque fin 2008, un compte à terme spécial livret A est proposé à 4,75% bruts. Les capitaux disponibles sur ce compte à terme seront automatiquement transférés sur le livret A dès le 15 janvier 2009. Sachez, cependant, qu'en négociant il est possible pour un bon client d'obtenir un peu plus que le taux de 4,75% proposé.
L'intérêt de cette offre : la rémunération temporaire de liquidités à 4,75% bruts (soit 3,37% nets).
La riposte des établissements traditionnels distributeurs du livret A
A l'exception du Crédit Mutuel, les banques qui distribuent aujourd'hui le livret A n'ont pas, pour l'instant, mis en place d'offres de nouveaux livrets ou comptes. Ces établissements sont plutôt sur une stratégie défensive, souhaitant avant tout conserver les livrets actuels de leurs clients.
A la Banque Postale, cette stratégie s'est traduite par une campagne marketing avec comme slogan " I love L.A " et un affichage sur le thème "Votre livret A mérite bien plus qu'une banque ". La gestion du livret A est désormais accessible via Internet que le client ait ou non son compte à la Banque Postale. Mais en dehors de ce nouveau service par Internet qui permet même d'effectuer des virements vers des comptes détenus ou non à la Banque Postale, il n'y a pas d'offre de nouveaux produits. Cette tactique a pourtant porté ses fruits. De début janvier 2008 à fin septembre 2008, à la Banque Postale ont été ouverts 260.000 nouveaux livret A pour une collecte nette de plus de 4 milliards d'euros.
La Caisse d'Epargne propose à chaque titulaire d'un Livret A ayant versé la somme maximale sur son livret A (15.300 euros) un livret Grand Format qui rémunère actuellement les sommes versées à 5,75% bruts (soit rémunération du livret A de 4% + une prime de 1,75%). Le plafond du livret Grand Format est identique à celui du livret A (15.300 euros). S'ajoute un livret Grand Prix dont le plafond de dépôts est de 50.000 euros et qui rapporte 6,50% bruts jusque fin avril 2009. Mais le taux de rémunération de ce livret varie selon les marchés financiers. Par ailleurs, toutes les caisses régionales n'offrent pas ce livret Grand Prix.
Le Crédit Mutuel dispose du Livret Bleu couplé au livret de développement durable (LDD), ce qui permet d'épargner jusqu'à 21.300 euros avec une rémunération de 4% nets, tout en alliant souplesse, disponibilité. Le Crédit Mutuel Nord Europe propose le Livret Fidélité avec un nouveau plafond de 80.000 euros qui offre un taux de 4,75% bruts (3,37% nets). Ce Livret Fidélité est ouvert automatiquement dès que le livret Bleu et le LDD du client sont pleins, ce qui lui donne la possibilité de placer plus de 100 000 euros.
Taux nets ou taux bruts : à ne pas confondre !
Les offres d'ouverture de nouveaux livrets comportent des indications de taux nets et de taux bruts. Attention, ces offres ne sont pas identiques. Un taux brut est un taux de rémunération qui supporte les prélèvements sociaux et l'imposition, alors qu'un taux net est un taux réel une fois les prélèvements sociaux et l'imposition déduits. En dehors du livret A, les intérêts des livrets ou comptes rémunérés supportent les prélèvements sociaux à hauteur de 11% et ils sont soumis, soit à l'impôt sur le revenu, soit au prélèvement fiscal forfaitaire libératoire au taux de 18% depuis le 1er janvier 2008. Au total, si le contribuable opte pour cette dernière option, la retenue sociale et fiscale est de 29% (11% de prélèvements sociaux + 18 % de prélèvement fiscal forfaitaire libératoire).
Dès 2009, les prélèvements sociaux pourraient passer à 12,1% au lieu de 11%
Afin de financer le futur RSA, une nouvelle taxe de 1,1% sur les revenus du capital et de l'épargne pourrait être créée à partir du 1er janvier 2009. Cette nouvelle taxe aurait pour effet d'augmenter les prélèvements sociaux à 12,10% au lieu de 11% aujourd'hui. Conséquence directe de cette nouvelle taxe, les rémunérations nettes (après imposition) des placements baisseront.
Un rendement final qui dépend de la fiscalité applicable
Pour calculer en 2008 la rémunération nette après déduction des prélèvements sociaux et de l'imposition forfaitaire au taux de 29%, il suffit de multiplier le taux brut servi par 0,71. Ainsi, une rémunération de 4,5% bruts, donne un taux net de 3,20%, une fois les prélèvements sociaux et l'imposition déduite.
Pour calculer en 2009 la rémunération nette après déduction des prélèvements sociaux et de l'imposition forfaitaire au taux de 30,1%, il suffit de multiplier le taux brut servi par 0,699. Ainsi, une rémunération de 4,5% bruts, donne un taux net de 3,15%, une fois les prélèvements sociaux et l'imposition déduite.
BERNARD LE COURT - LES ECHOS