vendredi 25 janvier 2008

Déficits publics : Bruxelles veut que la France accélère "considérablement" ses efforts

La Commission européenne publiera mercredi son évaluation des objectifs en matière de finances publiques de la France. Elle pointe des "risques importants" concernant le retour à l'équilibre de ces dernières en 2012.
La Commission européenne appelle la France à accélérer "considérablement" ses efforts pour réduire ses déficits publics, selon un projet de recommandation dont l'AFP a obtenu copie vendredi.
"La France est invitée à accélérer considérablement son rythme de consolidation budgétaire et de réduction de sa dette", estime la Commission dans ce document. Les pays de la zone euro se sont engagés en avril 2007 à atteindre l'équilibre de leurs finances publiques d'ici 2010. Mais la France a ensuite dit qu'elle se réservait la possibilité de reporter cet objectif à 2012 si la croissance n'était pas assez vigoureuse. L'équilibre des finances publiques "est reporté de 2010 à 2012 selon le plus plausible des deux scénarios macroéconomiques présentés par les autorités françaises", souligne le texte. "Néanmoins, même cette trajectoire d'ajustement est sujette à des risques importants", ajoute-t-elle.
La Commission doit publier mercredi prochain son évaluation des objectifs en matière de finances publiques de la France. La recommandation ainsi émise doit ensuite être soumise aux ministres des Finances de l'Union européenne.

dimanche 20 janvier 2008

Prêts immobiliers : les taux fixes augmentent légèrement

Entre le 15 décembre 2007 et le 15 janvier 2008, les taux des prêts à taux fixe ont augmenté de 0,05% à 0,10%, selon le courtier Empruntis.
Une fois n'est pas coutume, les taux d'intérêts des prêts immobiliers sont quasi-homogènes sur toutes les régions sur les durées comprises entre quinze et trente ans, révèle le dernier baromètre régional du courtier Empruntis. Entre le 15 décembre 2007 et le 15 janvier 2008, les conditions de crédit des prêts à taux fixe ont augmenté entre 0,05% et 0,10%. Cette hausse quasi-générale touche toutes les régions, à l'exception de la région Méditerranée qui se positionnait déjà comme la zone géographique la plus chère, le 15 décembre dernier.
Dans cette étude qui passe en revue les taux fixes pratiqués dans sept grandes régions de France, le taux du marché sur 15 ans, s'élève à 4,80% dans toute la France, sauf en Ile-de-France où il s'affiche à 4,85%. Quant au taux sur 20 ans, il ressort à 4,85% dans toute la France, sauf en Ile-de-France où il s'établit à 4,90%.
Comme l'une des missions de courtiers de crédit consiste à mettre en concurrence plusieurs établissements financiers, Empruntis relève également le taux minima. Ainsi sur 15 ans, il est possible de décrocher un taux fixe de 4,55% en Ile-de-France et un taux de 4,65%, toujours en Ile-de-France, mais cette fois également dans l'Ouest. Sur toutes les régions, les minima sont stables, voire en très légère hausse.

samedi 12 janvier 2008

La Banque Centrale laisse ses taux inchangés

La banque centrale européenne (BCE) a maintenu à 4 % son taux directeur, jeudi 10 janvier, comme prévu. Son président, Jean-Claude Trichet, a fait savoir que le conseil de la Banque avait soigneusement pesé "les pour et les contre d'une hausse des taux directeurs". A aucun moment, il n'a évoqué leur baisse. Cette posture est le résultat de l'impossibilité où se trouve la BCE de modifier sa politique monétaire. Le ralentissement de la croissance et le recul de la confiance aussi bien des entrepreneurs que des consommateurs lui interdisent de relever ses taux.



De la même façon, l'accélération de l'inflation, qui a atteint 3,1 % sur un an dans la zone euro, en décembre 2007 -au plus haut depuis six ans et demi -, l'empêche de baisser le prix de l'argent, comme le souhaiteraient nombre de gouvernements européens inquiets de la langueur de leurs économies. M. Trichet n'avait donc à sa disposition que le verbe et il a choisi de hausser le ton. Il redoute l'effet "de second tour", c'est-à-dire, que l'inflation née de la hausse des prix de l'énergie et des produits agricoles se traduisent par des augmentations salariales.

"ELLE ABOIE MAIS NE MORD PAS"

Les 8 % de plus réclamés en Allemagne par les syndicats de la fonction publique et par le syndicat de la métallurgie IG Metall l'inquiètent et il a déclaré que la BCE "ne tolérera pas une spirale inflation-salaires" demandant aux participants aux négociations salariales "de se comporter convenablement", car "tout schéma d'indexation des salaires sur les prix doit être éliminé". Il a dit la BCE "prête" à agir "de façon préventive".

Celle-ci "aboie, mais ne mord pas", selon la formule de Michael Schubert, économiste à la Commerzbank, cité par l'AFP. Car la majorité des analystes ne partagent pas l'optimisme de M. Trichet en matière de croissance.

Lui pense que la décrue du chômage tombé à 7 % en fin d'année 2007 est l'un des signes qui prouvent que l'état de l'économie européenne est "sain". La baisse des indicateurs de confiance ne l'émeut pas car, selon lui, ces derniers reflètent encore une croissance.

Les analystes pensent que la BCE ne pourra pas ignorer le marasme actuel. "Elle doit agir, sans attendre que tout le monde se rende compte que l'Europe ralentit", a déclaré Henier Flassbeck, directeur à la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), qui plaide pour une baisse de ses taux, faute de quoi le dollar pourrait se déprécier de 20 % supplémentaires.

La divergence des politiques suivies par la BCE et par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui prévoit une baisse de ses taux, a fait monter l'euro de 1,46 à 1,48 dollar, le 11 janvier.

Mais la Banque est plus soucieuse de conjoncture qu'elle ne veut le reconnaître. M. Trichet a annoncé qu'en janvier, elle founirait des liquidités supplémentaires comme en décembre 2007. Ce coup de pouce prendra la forme de deux opérations de 10 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros) chacune en coopération avec la Fed. La première sera lancée le 17 janvier à taux fixe et pour 28 jours afin de fournir aux banques de la zone euro les dollars dont elles ont besoin, notamment pour leurs activités aux Etats-Unis.
alain Faujas

mardi 1 janvier 2008

2008 : l'assurance-vie et les placements liquides devraient bien résister, selon le BIPE

2008 : l'assurance-vie et les placements liquides devraient bien résister


Compte tenu du ralentissement de la hausse des prix de l'immobilier résidentiel et des soubresauts boursiers, le patrimoine des particuliers devrait moins se valoriser l'année prochaine, selon les prévisions du BIPE
En matière de placements, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que 2007 se caractérise par un léger recul de l'assurance-vie, le BIPE vient de livrer son scénario pour 2008. "Malgré la légère contraction du crédit habitat et la confirmation du net ralentissement du crédit à la consommation, le montant global des placements des particuliers devrait continuer de se situer à un assez bon niveau" estime son Observatoire permanent des marchés de l'épargne et du crédit. Voici, les principaux points de son analyse, pour les prochains mois.
L'épargne liquide. Bien rémunérée, elle devrait rester très dynamique. Le taux du livret A devrait être relevé à 3,50% en février 2008, et non pas à 3,75% voire 4% comme pourrait l'impliquer une stricte application de la règle.
L'assurance-vie. Comme la rémunération des supports en euros devrait cesser de baisser, le BIPE s'attend à un léger rebond de la collecte en assurance vie. Le placement financier préféré des Français devrait en effet bénéficier de nouvelles sorties des PEL (plans d'épargne logement) et du déblocage de la participation. En outre, les modifications de la fiscalité concernant les transmissions ne semblent pas, pour le moment, avoir d'impact majeur sur la collecte.
Comme les commerciaux des compagnies d'assurance conseillent à leurs clients de rentrer d'abord sur des supports euros, puis de basculer leur épargne sur des supports en unités de compte, une fois que la bourse repartira, la collecte des supports en euros est appelée à rester stable.
Le déblocage de la participation. Le BIPE estime que les sommes issues du déblocage de la participation seront affectées par tiers, à trois grands secteurs : la consommation, les remboursements d'emprunts et les placements financiers.
Les revenus augmenteront plus vite que les patrimoines
"N'atteignant que 3,4% en 2007, la valorisation des actifs devrait se limiter à 1,1% en 2008", poursuit le BIPE. Pour cet organisme, on assiste globalement à un net ralentissement en deux temps de la croissance des patrimoines, sur la période 2007-2008. Pour estimer la valorisation des actifs pour 2008, il tient compte de l'effet conjugué de la morosité du marché immobilier ancien et des soubresauts boursiers des actions.
Par rapport au passé, les années 2007-2008 marquent un changement : pour la première fois depuis plus quinze ans, en effet les particuliers verront donc leurs revenus progresser plus rapidement que leur patrimoine